Troubles du sommeil, dépression, problèmes respiratoires : les pompiers en première ligne face au danger
En France, dans le courant de l’année 2020, un effectif total d’environ 250.000 pompiers a été mobilisé pour réaliser près de 4.290.700 interventions, soit 11.755 interventions par jour pour 4 millions de victimes prises en charge.
Selon une étude américaine menée par la professeure Laura Barger sur 7 000 combattants du feu, plus d’un tiers d’entre eux (37,2 %) souffrent de troubles du sommeil, avec, parmi les maladies les plus détectées : insomnies, syndrome d’apnées du sommeil, ou encore syndrome des jambes sans repos.
Pire encore : lorsqu’un pompier contracte l’une des maladies listées précédemment, dans huit cas sur dix, celle-ci n’est soit pas traitée, soit tout simplement pas diagnostiquée.
Reportées aux effectifs des sapeurs-pompiers français, ces statistiques laissent à supposer que plus de 80.000 soldats du feu soient atteints, consciemment ou inconsciemment, par l’une de ces maladies.
Une autre étude, menée cette fois par Mélanie Hom sur 880 pompiers à la retraite entre 18 et 82 ans, suggère quant à elle que 40 % d’entre eux souffrent de symptômes dépressifs, 52 % d’insomnie et 20 % de cauchemars récurrents.
Un tableau bien sombre pour celles et ceux qui mettent chaque jour leur vie en jeu pour protéger les nôtres, et pour qui aucune solution concrète n’est proposée jusqu’à ce jour.
Et pourtant, s’il n’existe pas encore de remède miracle pour traiter ces maladies, il existe bien une solution pour empêcher leur apparition : la détection précoce.
Qu’est-ce que la détection précoce et pourquoi les pompiers devraient se faire détecter ?
En une phrase, la détection précoce consiste à se faire tester auprès d’un professionnel de santé, dès l’apparition de premiers symptômes, même si ceux-ci semblent tout à fait anodins.
L’objectif ? Permettre de détecter l’apparition d’une potentielle maladie, alors que vous êtes toujours en bonne santé et qu’il est encore possible d’agir pour endiguer son développement.
Si votre cas est pris en charge suffisamment rapidement, il est tout à fait possible d’éviter une éventuelle hospitalisation ou même la simple prise de médicament, via des solutions naturelles, telles que le simple repos ou la modification de certaines de vos mauvaises habitudes.
Prise de poids, perte de libido, insomnie, fatigue permanente, essoufflement : si ces signes sont bien souvent remarqués par les individus, ils ne sont que trop rarement pris au sérieux, même s’ils cachent bien souvent des problèmes bien plus inquiétants.
Et pourtant, plus que quiconque, les soldats du feu ont tout intérêt à se faire détecter le plus tôt et le plus régulièrement possible, tant les symptômes cités précédemment peuvent avoir de graves conséquences sur leur propre santé, mais également celle des autres.
Perte de vigilance -pourtant essentielle lors d’une intervention sur un incendie-, endormissement pouvant causer des accidents sur la voie publique, accident cardiovasculaire : avant de vouloir protéger les autres, que diriez-vous de vous inquiéter pour vous-même ?
Pompiers : pourquoi êtes-vous plus à risque que la moyenne ?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les sapeurs-pompiers sont plus exposés que la moyenne des individus aux maladies liées au sommeil, aux troubles cardiaques, aux troubles respiratoires ou encore à la dépression.
Avant même de parler des différentes missions auxquelles le pompier est amené à prendre part, son simple rythme de travail est un premier problème inévitable et pourtant particulièrement toxique à sa bonne santé.
Avec des gardes pouvant aller de 12 à 24h, ou encore les nombreux réveils au beau milieu de la nuit pour partir en urgence sur une intervention, le sommeil des combattants du feu est en large décalage avec les recommandations d’usage, ce qui mène rapidement à l’apparition de maladies telles que l’insomnie, l’apnée du sommeil ou encore le syndrome des jambes sans repos.
Pour ce qui est des interventions en elles-mêmes, certaines scènes particulièrement difficiles peuvent favoriser l’apparition de symptômes dépressifs (tristesse importante, perte d’intérêt pour les activités sociales et familiales, baisse de la confiance en soi, difficulté de concentration…) ou de cauchemars successifs.
Finalement, le pompier est particulièrement exposé aux problèmes cardiaques et respiratoires, notamment en raison des fumées ou des particules de fumées toxiques pouvant être inhalées. En effet, celles-ci ont la fâcheuse tendance à rester accrochées aux vêtements même après lavage, rendant alors possible leur respiration à tout moment.
Comment Detekto aide le pompier dans son quotidien ?
En plus d’accompagner le pompier dans ses démarches médicales et de ne plus le laisser seul face à ses problèmes, Detekto propose de véritables solutions pour faciliter la gestion de sa santé.
Tout d’abord, nous commençons par faire le point au niveau de la médecine du travail, pour remettre à plat votre cas bien précis afin de vous proposer les solutions les plus adaptées.
Un premier parcours de détection peut être engagé très facilement par une infirmière ou par votre médecin généraliste, qui se chargera ensuite de vous rediriger, selon vos premiers résultats, vers le professionnel de santé le plus à même de vous accompagner.
Nous agissons également pour faciliter le recrutement de nouveaux volontaires, en permettant l’obtention d’une signature, en 24 h seulement, d’un cardiologue par la téléexpertise pour un ECG, contre 55 jours d’attente en moyenne pour une prise de rendez-vous physique.